La microphotographie en 1870

Télégraphie microphotographique :

Le Journal Officiel  de ce matin, 15 novembre 1870, contient l’intéressante communication  suivante :

L’administration des lignes télégraphiques s’était  naturellement préoccupée des moyens de rétablir  le service de la télégraphie privée de la province à Paris, interrompu depuis le siège. – Le système le plus simple consistait  évidemment à centraliser à Tours tous les télégrammes envoyés de province, sans rien en changer à leur forme ordinaire ; à les condenser une première fois en les typographiant de façon à former en quelque sorte les colonnes d’un journal ; à les photographier ensuite en réduisant autant que possible leur surface, et, enfin, à envoyer ces photographies par pigeons à Paris, à l’administration centrale, chargée d’en réexpédier télégraphiquement le contenu aux destinataires à l’intérieur de la ville, comme cela se fait en temps ordinaire.

Ce système si simple a été adopté à Tours par M.Steenackers, directeur général des lignes télégraphiques qui a pu trouver, parait-il, des photographies assez habiles. Il a été appliqué le 8 novembre, et l’administration a reçu aujourd’hui, 14 novembre, le 1^er numéro de cette sorte de journal télégraphique, photographié, imprimé en caractères très nets, et dont la lecture n’exige que l’emploi d’une forte loupe. – Ce 1^er numéro d’une surface de 12 centimètres carrés, contient 226 dépêches privées venant de toutes les régions de la France et de l’étranger.